L'impact
sfest produit à Pueblo de Allende (Chihuahua, Mexique) le 8 février
1969 à 1h05 (heure locale).
Cette météorite pierreuse devait peser 5 tonnes, mais elle a perdu la moitié de sa masse au cours de sa traversée de l'atmosphère. Il en résulta un feu d'artifice remarquable. Des milliers de fragments se dispersèrent dans une lande semi-désertique. La pierre la plus importante a une masse comprise entre 100 et 110 kg. L'ellipse de chute a une surface approchant les 300 km2, avec un grand axe de 48 km. La météorite d'Allende appartient à une classe relativement primitive, ce qui lui donne un grand intérêt et une grande diversité de ses aspects structuraux révélés par l'examen de ses lames minces. Bien que peu spectaculaires, les inclusions réfractaires (CAI) sont les corps solides les plus anciens jamais étudiés, corrélés à la naissance du Système Solaire.
Fig. 1
- Chondre à olivine à texture porphyrique (PO), fait d'un compactage
de grains
Fig. 2
- Chondre à olivine barrée (BO) avec barres parallèles d'un même
cristal, dont une partie a subi une diffusion altérante de FeO,
modifiant sa biréfringence. La première enveloppe en continuité
optique est de la même origine. Des sphérules de métal interrompent
ce bord du chondre. La 2e enveloppe résulte dfune accrétion secondaire
de grains.
Fig. 3 – Chondre à olivine barrée (BO). Les barres parallèles sont séparées par la matrice. Après la cristallisation de l'olivine, d'autres silicates sont rejetés dans cette phase microcristalline et / ou vitreuse.
Fig. 4
– Chondre mixte à olivine barrée avec grains isolés d'olivine et
pyroxène.
Fig. 5 - Un gros grain monocristallin d'olivine occupe la plus grande partie du volume de ce chondre.
Fig. 6 – Résidu d'un chondre à pyroxène barré (BP). Ces chondres sont beaucoup plus rares que les chondres BO. Cette vue donne un aspect général des lames minces d'Allende, des objets dispersés sur un fond noir. Une illusion d'un ciel noir avec des objets célestes.
Fig. 7 – Chondre à pyroxène et olivine à texture porphyrique (POP). Gros grains et écailles de métal ou sulfures.
Fig. 8 – Relique d'un chondre à olivine barrée (BO) éclaté.
Fig. 9 – Très beau chondre complexe (polysomatique) à olivine barrée (BO). Au moins 2 corps cristallins occupent le volume. Les barres sont fines. Un métamorphisme ultérieur a induit une cristallisation partielle de la mésostase conférant des nuances de couleur crème entre les barres d'olivine (voir photo suivante).
Fig. 10 – Fort grossissement d'une partie du chondre précédent (largeur du champ : 300 microns).
Fig.
11- Inclusion réfractaire, dite CAI, constituée d'oxydes d'Al, Ca, Ti
et de silicates réfractaires.
Fig. 12
– Chondre à olivine barrée polysomatique ayant inclus des cristaux d'olivine et de pyroxène. Roger WARIN.
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