PARNALLEE LL3.7




Photo 1 – Vue par transparence en lumière naturelle d’une lame mince (0,030 mm) de Parnallee LL3.7.
Les taches noires sont dues à des écailles de Fer-Nickel. © R.Warin.

A Parnallee, un lieu situé à 25 km de Madura (Inde) sont tombées le 28 février 1857, deux pierres de 60 et 17 kg. 
Cependant, ce nom n’existe pas en Inde et il semble qu’il s’agisse de Perunali (district de Ramnad) 
situé à 84 km au SSE de Madura, nom que les Anglais auraient quelque peu malmené.




Ph. 2 – Même vue que Ph.1 en lumière polarisée croisée.

Parnallee est une chondrite primitive. Les chondres y sont très abondants et légèrement aplatis. 
Ils peuvent être petits (0,2 mm) ou atteindre 2,5 mm de diamètre et même plus. 
On trouve dans cette chondrite des chondres à olivine barrée, à pyroxènes radiés et de type porphyrique. 




Ph. 3 –Parnallee – Chondre à olivine porphyrique, entouré de chondres à pyroxène radié (RP) et d’un amas cryptocristallin.
La matrice porte de nombreux grains et débris résultant d’une altération mécanique importante. © R. Warin. 

Avec un paramètre de choc égal à S3, cette météorite a été bien choquée. 
Les caractéristiques habituelles révèlent cet état. Ainsi l’olivine porte des fractures et l’extinction ondulatoire observée en lames minces est marquée. 
Il se serait produit un impact important sur le corps parent chondritique LL, 
comme l’indique la datation à 1 milliard d’années de deux autres météorites LL par la méthode (Ar-Ar).




Ph. 4 – Parnallee – Chondre porphyrique, montrant des écailles internes de métal (flèches jaunes). 
D’autres écailles sont externes aux chondres, (flèche rouge) selon l’habitude. Le métal est évidemment opaque. © RW.

Les écailles de métal et les sulfures se trouvent surtout entre les chondres, mais pourtant 
certains de ceux-ci les portent à l’intérieur de leur structure.




Ph. 5 – Même champ, en lumière blanche. © R. Warin.




Ph.6 – Chondre RP, à pyroxène radié.




Ph. 7 – Chondre RP (Pyroxène radié). La texture apparente est très différente de celle du précédent. 
Cela est dû aux dimensions nettement plus petites de ces cristaux aciculaires, donnant à l’ensemble 
un aspect velouté. A côté, un grain cassé d’olivine. © R. Warin.

Dans la matrice, des phases vitreuses, issues de grands chocs, essentiellement constituées de feldspaths, 
se sont dévitrifiées en agrégats microgrenus. Ces phases solides issues d’un verre s’appellent « mésostases ». 
Cependant il a subsisté des phases vitreuses apparaissant comme un verre brun, isotropique et transparent 
en lumière ordinaire. Ces fluides métasomatiques peuvent avoir été insérés dans le matériau chondritique 
carboné lors d’un impact. L’âge « CRE » de Parnallee (temps de vol depuis l’extraction) 
a été estimé à 6,8 – 10 millions d’années.




Ph. 8 – Chondre montrant des cristaux grossiers, dont un cristal d’olivine (phénocristal en jaune). 
En polarisation croisée. © R. Warin.




Ph. 9 – Même vue en lumière blanche, par transparence. © R. Warin.
Le cristal d’olivine, bien fracturé, est plus transparent 
que le reste du chondre.




Ph. 10 – Parnallee LL3.7 – Vue d’une chondrite primitive 
très choquée. © R. Warin.




Ph. 11 – Parnallee LL3.7 – Chondre à olivine barrée, très complexe, constitué de débris de chondres antérieurs. 
Initialement classée LL3.6, cette chondrite est maintenant définie comme une LL3.7, presqu’une LL 3.8. © R. Warin.

Bibliographie :

– David Weir, http://www.meteoritestudies.com/



Roger WARIN.


 

 

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